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Enigme du 13 février 2017

Ils étaient sept dans le pré salé d'une noble vallée. Lui n'était pas l'aîné mais il est le seul survivant, des ministériels y montaient la garde. On lui a fait ensuite de la chirurgie esthétique et il a pris de l'ampleur, ce qui lui a permis d'arriver jusqu'à nous, et à notre époque on n'y célèbre plus Arès mais Dionysos... Il a même l'honneur des flagrants délires. De quoi s'agit-il ?

Réponse : le Wagenbourg (Soultzmatt)

Il ne s'agissait pas de quelqu'un bien qu'on parle d'aîné et de survivant, puisque la question était "de quoi s'agit-il ?"
Alors, quoi ? L'ainé évoque une chronologie, donc des choses qui sont apparues et ont pu disparaître : des constructions ? pourquoi pas, en tout cas quelque chose qui est le résultat de l'activité humaine. En plus, on dit que des ministériels y montaient la garde : ça irait bien pour un château.
Dans quel coin ? Il y avait un indice à peine voilé : on parle d'une noble vallée, il y a une petite vallée du piémont des Vosges, dans les collines sous-vosgiennes, qu'on appelle la Vallée Noble, celle de Soultzmatt. Tiens, tiens... Soultz évoque une présence salée, en général une source minérale, matt signifie pré. On arrive.
En effet, l'histoire nous apprend que Soultzmatt et ses environs abritaient à partir du moyen-âge sept châteaux, tous disparus, sauf un, le Wagenbourg, en plein cœur du village. Il est assez récent : construit à la fin du 15ème siècle par les Stoer de Stoerenbourg, ministériels de l'abbaye de Murbach, il est réaménagé à la renaissance avec l'adjonction de bouches de cannonières et au 18ème siècle avec le comblement des fossés et l'aménagement d'un vaste jardin, agrémenté de statues mythologiques. Il est maintenant occupé par une exploitation viticole : Dionysos, dieu grec du vin y a remplacé Arès, dieu grec de la guerre.
Les six autres châteaux (Zillhausen, Wasserstelzen, Rudisbourg, Blumenstein, Moenenbourg, Breitenberg) ont presque totalement disparu, si ce n'est quelques pierres éparses et des fossés. Wagenbourg a eu de la chance. Il en existerait un huitième, le Griechenfels, totalement inconnu des textes.

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